Ca y est, nous y sommes : Les Beaux Jours ont un an ! A l’échelle de la vie d’une entreprise, un an, ce n'est pas grand chose. Mais pour deux « jeunes » entrepreneurs qui n’avaient pas du tout prévu de se lancer dans le monde merveilleux de la création d’activité, c’est déjà beaucoup ! On vous fait un résumé de ces 365 jours autour de 6 enseignements, en 5382 caractères et avec une dataviz.
1. Savoir pourquoi on se lève le matin
Quand on a fait notre premier brainstorming pour savoir ce qu’on voulait faire à deux, on s’est tout de suite mis d’accord sur un point : « se faire plaisir ! ». On a plutôt tenu ce cap. Il faut dire que l’on a travaillé sur des sujets passionnants : l’insertion des personnes en difficultés (pour la DIRECCTE IDF), le développement de services de quartier (avec LKECOWORK), l’entrepreneuriat social (avec Les Canaux) ou encore la protection sociale (pour le Groupe VYV)… et tout cela pour des clients ouverts au changement et prêts à prendre des risques (les méthodes créatives qu’on propose sortent un peu de l’ordinaire). C’est un véritable luxe.
2. Faire le contraire de ce qu’on nous dit sur l’entrepreneuriat
« C’est quoi votre plan de développement ? » « Vous vous voyez où dans 5 ans ? » « Et votre business plan ? »… Honnêtement, on ne peut répondre à aucune de ces questions. On n’avait pas prévu de se lancer dans l’entrepreneuriat. On a eu un client, puis deux puis 10, donc pas le temps de formaliser tous les documents que doit réaliser tout bon entrepreneur qui se respecte. Pour le moment ça marche. On fait les choses un peu instinctivement, de manière organique. C’est peut-être une stratégie en soi, qui sait ? Il faut dire aussi, qu’on a choisi un modèle entrepreneurial qui le permet (on vous en dit plus après). L’avenir nous dira si on peut continuer ainsi dans la durée…
3. C’est sympa de travailler entre frères !
« Et c’est comment de bosser entre frères ? » « Vous fêtez encore Noël ensemble ? »… Pour le moment on n’a pas encore eu de prise de tête (on vous jure !!!). C’est sûrement parce qu’on s’était mis d’accord sur nos envies et nos limites dès le départ. Mais aussi peut-être parce que l’on est sur des compétences et expertises hyper complémentaires. Nos champs d’action sont bien distincts. Et puis, on ne se voit pas tous les jours non plus (coucou l’ubérisation de l’entrepreneuriat) : on n’a pas recréé la vie de bureau en famille.
4. Mais c’est bien aussi de bosser avec d’autres personnes
Aux Beaux Jours, notre leitmotiv c’est la pluridisciplinarité et les coopérations. Par exemple, on répond souvent en groupement avec d’autres cabinets (comme Eneis Conseils, Les Petites Rivières, OpenCommunities, Novascopia, Oyena ou encore Generacio). Sans ces partenaires, on n’aurait pas pu accéder à certains marchés publics et nos recommandations auraient sûrement été moins riches. D’ailleurs, la méthodologie du design de services implique de travailler avec des profils différents : designers, consultants, cartographes, urbanistes, ethnographes… pour croiser les approches et construire des solutions plurielles.
On vit aussi la coopération au quotidien parce que Les Beaux Jours sont hébergés chez CLARA, coopérative d’activité et d’emplois (CAE). En CAE, on est à la fois entrepreneur et salarié. Entrepreneur individuel au sein d’un collectif. Créateur d’activité accompagné au quotidien. On se concentre sur notre cœur d’activité sans avoir à gérer (trop) de paperasserie. Vous l’aurez compris : on recommande ce modèle d’entrepreneuriat collectif (pour celles et ceux que ça intéresse, tout est expliqué ici).
5. Bosser dans son salon n’a qu’un temps
Et puis Fiona nous a obligés à sortir de nos salons respectifs (on n’allait pas la faire travailler dans nos appart’, non ?!). On a donc pris des postes de co-working aux Halles Civiques, des espaces de travail qui réunissent la communauté de l’innovation démocratique. On est en train de constater l’impact d’une communauté et d’un tiers-lieu sur le développement d’une activité entrepreneuriale. Les Halles Civiques foisonnent de structures qui agissent sur le même champ que nous. Là aussi, des coopérations se dessinent.
6. Le changement, c’est maintenant !
Enfin, lors de cette première année d’activité, toutes nos interventions se sont faites dans des secteurs en pleine mutation : celui de la solidarité - qui est sans cesse percutée par les contraintes budgétaires et les injonctions politiques contradictoires, celui de l’accompagnement de l’entrepreneuriat qui doit notamment s’adapter au nomadisme des entrepreneurs et à la transformation numérique, ou encore celui de la protection sociale qui va connaître plusieurs réformes politiques sans précédent dans les mois à venir. C’est à la fois grisant d’accompagner ces changements, mais cela interroge sur notre société et surtout sur ce qu’elle va devenir (de profonds bouleversements sont en cours).
Et sinon, pour la suite ?
Là non plus, on n’a pas un plan stratégique pluriannuel. Une chose est sûre : on souhaite continuer à se faire plaisir. Et remettre toujours plus l’usager, le citoyen, l’habitant au cœur des processus d’innovation (pour des politiques publiques, des innovations et des territoires toujours plus inclusifs). On a quelques problématiques que l’on voudrait particulièrement explorer, comme celles du handicap, de la dépendance ou encore de l’éducation. On vous raconte tout cela dans un an ?
Dataviz de nos Un an :
Les photos de notre soirée d'anniversaire